Je vais vous raconter comment 2 jeunes gens vigoureux comme nous décident de s’embarquer dans le fameux « trek au Népal »
Tout d’abord, les protagonistes
- Julien : 28 ans. NSR (NON SPORTIF RECONNU) même si durant son enfance Julien a testé de nombreuses activités ; foot, tennis, danse folklorique (pictavienne), Viet Vo Dao……il a malheureusement abandonné tout ceci pour se consacrer à sa musique de barjo appelée + communément ‘METAL’. Il n’est donc pas préparé pour un tel trek.
- Claire : 27.5 ans (et le demi est précieux!!!!!!) RFDE (RECULE FACILEMENT DEVANT L’EFFORT). Dès son plus jeune âge elle faisait preuve d’une grande endurance en allant courir sur les chemins saulgéens, Elle s’est depuis bien ramollie, préférant s’affaler sur son canapé devant un bon film et quelques fraises tagada en guise de compagnes. Comment va t’elle s’en sortir face à un tel challenge?
Choisir son matos : Réfléchissons
- Les bâtons de trekkeur : non, pas besoin c’est pour les vieux !!!!!!!!!
- Les chaussures de trekkeur : n’en ont pas, ont les chevilles solides
- Les lunettes : achetées mais cassées avant le départ pour le trek
- La gourde : Oh que oui et qui fuie en plus !!!!!!!!!!!
- Vêtements chauds ; PFFFFFFFF, 2 pullovers suffiront, a 5000 m d’altitude il ne fait pas si froid !!!!
- La carte : Pour s’orienter indispensable. Nous ferons sans guide donc oui
- Et bien tout faux sur l’équipement. Il s’avère que les bâtons pour vieux nous auraient bien aide. Une bonne paire de pompes nous auraient épargné bien des chutes et des vêtements chauds n’auraient pas été de trop.
Le choix du trek
- Le trek de l’Everest ; BAH TROP CONNU !!!!!!!!!!!!!!
- Le trek de l’Annapurna : TROP DE MONDE !!!!!!!!!!!!!!
- Nous partirons donc dans le Langtang (au chnord de Kathmandu), à la base, prévu sur 6 jours, ou nous pourrons atteindre les 5000 m d’altitude.
Un bref résumé
Apres un début très énergique (nous avons dépassé un 
jeune couple d’anglais), nous nous sommes vite classés parmi les trekkeurs les plus lents. Notre trek a finalement duré 11 jours. Bon, il faut dire aussi que manque de pot j’ai eu la grosse gastro. Nous ne vous décrirons pas les hauts cols himalayens car le temps était si mauvais que la vue était complètement bouchée. Mais, nous avons pris beaucoup de plaisir à aller de lodge en lodge, nous réchauffer au coin du poêle, siroter nos lemon tea et savourer notre fromage de yak une fois atteint notre étape finale. Nous avons également vécu un moment très fort avec nos amis les tibétains que je vous raconte ci dessous.
L’expérience tibétaine
Apres 4 jours de trek (dont un à se reposer à Rimche car j’étais malade), nous sommes arrivés le 16/08 a Kianjin Gumpa (terminus). Pas le temps de se reposer, nos hôtes nous apprennent que le lendemain c’est festival à Tserko Ri (5000 m). Allons bon, nous voila repartis le lendemain à 6h00 du mat pour un trek, accompagnés de nos nouveaux amis, les tibétains. Evidemment, le rythme est tout autre! Au départ, c’est plutôt plat mais on a déjà du mal à les suivre sans courir! Ensuite, traversée d’un torrent treeeeeeeeeeeeees froid, pieds nus, à 6h00 du mat ! Puis, montée très raide à un rythme effréné, on en chie !!!!!!!!!!!!!! Tout au long de la marche nous sommes rejoints par d’autres tibétains. Cependant, plus on avance dans l’ascension, plus on se fait distancer. Penda
nt qu’on souffre, les tibétains chantent en montant, c’est pas humain !!!!!!!!!!!!!!!!
En 3h30 on atteint le Tserko Ri , pour nous c’est une belle performance. En haut, c’est la fête. On fait tomber les poteaux supportant les drapeaux tibétains de l’année passée et on accroche les nouveaux. Nous aussi on participe à l’évènement en accrochant notre banderole de drapeaux, sur laquelle on écrit nos noms, prénoms et âges. Ensuite, la prière commence. Les lamas en récitent quelques unes tout en répandant du beurre sur les drapeaux, brulent de l’encens et picolent du chyang (alcool de riz à base de lentilles et de plantes, plutôt fort). Et la, le festival commence vraiment. Tout le monde chante, danse et boit…………………… ENORMEMENT!!!!!!!!! Je vous rappelle que nous sommes à 5000 m d’altitude bien entendu!!!!!!!!!! Ensuite, tout le monde partage sa bouffe et les gens mangent tout en buvant et dansant. Apres 2, 3 heures on commence à être bien bourrés (mais pas nous, et oui, on avait pensé qu’il faudrait redescendre) et c’est l’heure de rentrer. On se demande comment ça va se passer aux vues de nos tibétains qui ne tiennent déjà plus debout et nous pensons à notre trajet, qui, à l’allée, s’apparentait plus à de l’escalade qu’à une petite promenade. Heureusement, le retour s’effectue par un autre chemin, en pente douce. Les gens bourrés (y compris les lamas) se “pètent la gueule” tous les 20 mètres, c’est assez drôle (bien qu’ils arrivent quand même à mar
cher plus vite que nous!). Toute la troupe descend donc le Tserko Ri tout en chantant et en dansant (sur d’étroits, voir très étroits chemins).
Le groupe fait de nombreuses pauses (beaucoup plus que pendant l’ascension, soit dit en passant). On se dit “normal”, après tout, ils doivent être fatigués. Mais non, chaque pause n’est qu’un prétexte pour s’en mettre encore plein la poire!!!!! Du coup, ceux qui étaient à peu près sobres en partant sont arrivés parmi les plus saouls (et vraiment dans un sale état). Certains sont devenus un peu violents (ils jetaient des cailloux sur les femmes), d’autres, complètements barjos se sont mis a courir dans la pente de la montagne. Sur la fin, il a fallu retraverser le torrent. Nous avons suivi notre hôte, mais trop bourré pour en être conscient il nous a fait prendre l’un des passages les plus profond et……………. chute de Julien pour terminer cette folle journée!!!!!!!!!!!!!!!!
Pour résumer, ce festival, (soit dit en passant RELIGIEUX) n’était en fait qu’une grosse beuverie à 5000 mètres d’altitude.
